André DHÔTEL, né dans les Ardennes, n'est pas un auteur régionaliste même si les paysages et la géographie générale qui apparaissent dans son oeuvre peuvent rappeler le Sud du département.
L'intérêt de son oeuvre est beaucoup plus vaste.
Dans l'un de ses premiers romans (peut-être le premier) CAMPEMENTS écrit de 1927 à 1928, Jacques le personnage principal songe :
"Il pensait que ni lui ni son enfant n'étaient faits pour avoir une bonne place dans la société. Ils aimaient rôder n'importe où (...)" "Beaucoup d'hommes sont comme eux : le jeune employé qui passe en chantonnant des sottises émouvantes, l'ouvrier qui s'assied le soir contre le mur de l'église, le montreur d'ours, l'écrivain qui ne sait inventer que des poèmes de trois vers. Et tous ces gens sont un peuple de bohémiens sans avantures. "
On a l'impression que DHÔTHEL nous annonce dès le seuil de son oeuvre cette catégorie de personnages qu'il fera vivre par la suite et qu'on ne trouve que chez lui. Ils ont en commun avec les bohémiens des campements de n'être pas complètement intégrés à la société, d'être toujours plus en moins en décalage avec les sédentaires, ceux qui sont bien installés quelque part.
Je lisais récemment que DHÔTEL n'a pas de message à faire passer, il n'est le propagandiste d'aucune cause. Cela est vrai et s'il en était autrement, l'effet "DHÔTEL" serait anéanti. Cependant, les "héros" dhôteliens sans le savoir ni le vouloir sont des résistants à toute une idéologie qui fait beaucoup de mal aujourd'hui. Efficacité, rentabilité leur sont étrangères. Ils aiment rôder, traîner, à la recherche d'on ne sait quoi, attirés souvent par des "lumières inconnues". On se plaît à leur reprocher de perdre leur temps sur des sentiers qu'ils suivent au hasard. Il y a chez eux un art de partir sans savoir où et de n'avoir aucun objectif précis...
Nous qui n'avons pas les grands éblouissements du Sud, nous savons goûter certaines lumières aussi imprévues que fugaces. C'est par exemple, alors que le ciel est bien gris et bien chargé au-dessus de nous, une clarté soudaine à l'horizon qui découpe une bande du paysage avec un clocher, une colline, des arbres. Ou bien c'est tout à coup un mamelon avec quelques bosquets qui s'allume au loin et bientôt s'éteindra.
Ces lueurs, il faut tout laisser en plan pour les regarder car elles fuient au gré des nuages changeants. Discrètes, fragiles, presque ténues, il faut apprendre à les saisir un moment pour s'en émerveiller car elles sont porteuses d'une joie incompréhensible... Elles s'évaporeront, s'effaceront en vous laisant au coeur de précieuses images lumineuses qui vous aident à vivre.
Eh ! oui, ça y est je prends la suite de PERSEE que je n'ai pas connu.
Moi c'est ISIS, j'ai eu trois ans en avril. Je suis arrivée à l'âge de quelques mois chez mon maître qui au demeurant n'est pas très doué en photo comme vous le verrez ci-après.
Enfin, il m'obéit bien et s'occupe bien de moi. J'ai un beau et vaste territoire derrière chez lui.
Au fait, maintenant c'est le journal d'une chatte.
Dimanche 7 août c'était pique-nique au bord du lac de Bairon. On trouvait facilement une ombre fraîche pour s'installer sous les arbres mais plus loin la petite plage était couverte de monde !
Ces dames ne voulaient pas être prises en photo...
Puis dimanche 14 août, c'était le pique-nique à Saint Walfroy.
La paix qui se dégage de la rencontre de ces deux visages (photo de la vierge à l'enfant) émane aussi de l'immense paysage qu'on domine du haut de l'ermitage. On devine des sentiers qui montent vers des bois éparpillés. La moisson a laissé derrière elle de vastes carrés d'or. Les villages immobiles ici et là sont paisibles. Hormis les chants d'oiseaux, une légère rumeur nous parvient de cette plaine tranquille sous le soleil.
J'en ai marre des hommages, des minutes de silence, des Marseillaise, des drapeaux en berne !
On en reste à l'expression de l'horreur, et, à aucun moment, on ne pose la question : comment en sommes-nous arrivés là ?
Les responsables pourtant sont connus : les gouvernements français, y compris l'actuel, qui ont choisi d'aider les USA à déstabiliser l'Irak. Ce n'est pas une guerre de civilisation ni de religion ! C'est une guerre entre les USA et leurs alliés contre les peuples du Moyen Orient.
En plus, le traitement des attentas par les médias est désastreux et malsain. On traque et on étale l'émotion, la douleur, la souffrance... Le rôle des journalistes est d'informer, de livrer des faits, c'est tout !
Ce dimanche 17 juillet, par beau temps, nous partons de l'ermitage de Saint Walfroy, passons devant le petit cimetière, nous longeons les blés mûrissants. Plus loin nous prenons à gauche le sentier qui aboutit au chemin des Romains. A la cote 324 (voir le plan du parcours), nous poursuivons tout droit jusqu'à un chemin d'herbe à gauche en épingle à cheveux qui remonte vers l'Ermitage en surplombant le paysage. Ici et là dansent et jouent les papillons. Nous prenons en photos les coquelicots et les fleurs des chardons. Ce sont 4 km 500 que je recommande absolument d'autant qu'ils offrent de magnifiques panoramas à perte de vue.
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