A l'étiage tout l'été et avec si peu d'eau ! la voici un peu remplumée, heureusement notre Semoy !
Ce dimanche 13 octobre, douceur incroyable et cette lumière dans la forêt, sur les chemins !
"Lentement jaunit la feuillée
Lentement mon coeur s'ensommeille
C'est tout à coup sur la rivière
Une pluie de feuilles emportées
Par le vent et par l'eau ..."
La rivière apreçue à travers le taillis.
C'est décidé, je reprends mon blog !
C'est la Reprise avec une majuscule comme dans l'ouvrage du même nom de Kierkegaard...
Ci-dessous c'est moi sur la plage du Mousterlin près de Beg Meil Bretagne
C'est décidé, je reprends mon blog !
C'est la Reprise avec une majuscule comme dans l'ouvrage du même nom de Kierkegaard...
Ci-dessous c'est moi sur la plage du Mousterlin près de Beg Meil Bretagne
Voilà, nous revenons à notre rivière belge. Par ce printemps agéable, elle a encore changé d'aspect, dévoilant sa verdure qui ondule sous des eaux moins hautes.
Dans un bras mort de la rivière, l'eau est saupoudrée de polen brun.
Nous essayons un chemin fort pentu qui remonte de la rive gauche jusqu'à l'une des entrées du village. Nous apercevons dans un pré, un tout jeune petit poney paisible. et plus loin, les moutons s'effilochent aux fils barbelés. Près de l'entrée du camping de Sainte Cécile, une flaque d'eau se colore de polen jaune.
Tout cela respire la tranquillité et le frais printemps.
Enfin nous avons trouvé le moyen d'atteindre la rive droite de la SEMOY.
Ayant franchi le pont à LAICHE, nous avons pris la petite route qui mène au bois. Puis nous pris l'un des chemins sur la droite qui descendent vers la rivière. Nous avons marché jusqu'à la Vanne des Moines. Au delà de celle-ci, le chemin s'arrête.
La Vanne vue depuis cette rive est très impressionnante. On voit de très près le seul point où l'eau peut librement circuler. Elle s'engoufre bruyamment comme manifestant son bohneur de trouver un passage
Le long du chemin, on aperçoit de petites sources qui courent vers la SEMOY en ruisselant sur le schiste. Il ya de ce côté-ci de très belles côtes à gravir.
Dimanche 20 août, la micheline des années cinquante nous a emmenés d'Attigny à Vouziers (et retour) à 20 km/h. C'est un réapprentissage de la lenteur... Tout le temps de détailler le paysage.
Plusieurs arrêts dont un imprévu : un arbre était tombé sur la voie. Nos accompagnateurs ont rapidement rétabli la circulation. Un arrêt aussi à la gare de Voncq lieu mythique car c'est là que Rimbaud venait prendre le train.
Tolstoi dans ce roman fait le procès impitoyable de toute la société russe de son époque.
Nekhlioudov, jeune et riche aristocrate propiétaire de nombreuses terres est convoqué comme juré au tribunal et retouve ainsi une jeune femme qu'il a séduite et mise enceinte. Elle est sur le banc des accusés et va être condamnée à la déportation en Sibérie. Nekhlioudov réalise alors qu'il est responsable de ce qui arrive à cette femme qui a connu la rue puis est devenue prostituée. A partir de là, il veut tenter de réparer ses torts envers elle. Il va découvrir le monde des prisons et essayer de secourir des détenus dont la plupart ne sont en fait que les victimes de la misère et de l'injustice. Sa vision du monde va basculer complètement. Le milieu où il vivait lui fait horreur et il ne fréquentera plus que les personnalités qui peuvent l'aider à tirer d'affaire Catioucha la jeune femme et d'autres emprisonnés. Il va abandonner ses terres aux paysans considérant que la terre c'est comme l'eau et l'air on ne doit pas la vendre. Il propose aux paysans une organisation qui n'est pas la propiété collective (car Tolstoï n'est pas communiste) mais qui fait que seuls sont propriétaires ceux qui travaillent la terre.
Le roman contient des portraits quasi satiriques de dignitaires de la haute société et dénonce des religieux qui ont trahi selon lui le message de Jésus.
Ce texte passe au crible tout le régime tsariste et en démontre l'absurdité et l'injustice criante. Il paraît en 1899 et ne précède la première Révolution russe que de 6 ans... Avec le recul, on réalise que tous ces gens de la haute société, ces magistrats, etc. n'étaient plus que des ombres, des marionnettes s'agitant dans un décor qui pouvait faire encore croire à leur pouvoir mais qui ont ensuite été balayées par le grand vent de l'Histoire. Tout rapprochement avec ce que nous avons sous les yeux aujourd'hui pourrait bien être pertinent.