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9 juillet 2009 4 09 /07 /juillet /2009 19:42

M

M
 
M, je t'M
M, tu es celle que j'M
Je ne te le dis pas
Alors je te l'écris
Et l'écriture est mon chemin jusqu'à toi
Pour te retrouver
Comme on revient
D'un pays lointain
Après une longue absence 
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14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 11:21
La préposition "sur" connaît depuis quelques années un essor considérable et surprenant puisqu'elle tend, dans l'usage quotidien, à supplanter d'autres termes comme "à", "vers", et "durant". C'est ainsi qu'on ne dit plus aller ou habiter à Paris mais sur Paris. Cette dernière ville n'est ici qu'un exemple. Récemment, rencontrant une de mes anciennes élèves, je lui demande ce qu'elle devient. Elle me répond entre autre qu'elle habite sur C. On entend facilement dire : "je roule sur Lyon". Cette invasion ne concerne pas que le domaine géographique mais aussi le temporel. C'est ainsi qu'on peut entendre dire : "Je viendrai sur 3 jours " ou "sur un week end".

 Dernièrement, je lis dans la revue : "CITES" cet extrait  d'un article de Sophie BASCH :

"Epoque (...) où l'on ne se rend plus à Paris mais sur Paris_ car partout on détermine, on cible, on pique, on crible, on vrille, on cadastre, on ne muse pas, droit au but et gare au flâneur à qui l'on doit tant d'inventions, à commencer par la pénicilline..."

Je suis assez content de n'être pas le seul à avoir observer cette dérive du langage parlé courant.
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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 13:22

Je me permets de reproduire ici un article intéressant de Rémi BERTRAND qui apporte un éclairage sur la désinvolture.

désinvolture, négligence

 

« La désinvolture et la négligence se manifestent par le même laisser-aller apparent. Mais dans un cas il y a du caractère ; dans l'autre, seulement une insouciance méprisable. Tout est dit : la désinvolture est un art ; la négligence est un tort.
Il y a moins, dans la désinvolture, une volonté mal intentionnée que l'expression naturelle d'une sorte de je-m'en-foutisme gentil et élégant (...). Dans la négligence, on ne trouve que le vide de l'omission stupide (...) et les signes d'un cerveau ou bien inattentif ou bien peu lumineux (...). Ni l'une ni l'autre ne sont volontaires, mais la désinvolture se cultive alors que la négligence
« se néglige » — l'une serait davantage « consciente » que l'autre.
Est
désinvolte celui qui — sans effort — fait de son apparent désintéressement une manière d'être au monde ; est négligé ou négligent
celui dont la bêtise ne lui permet pas d'apprivoiser son défaut — encore faudrait-il distinguer les deux formes de l'adjectif : la première focalise les regards sur le paraître de l'individu (...) ; la seconde, sur l'attitude de l'individu envers l'extérieur (...).
La
désinvolture est un style de vie ; la négligence
, une vie sans style. L'une n'est pas dépourvue de grâce (...) ; l'autre reste bloquée au manque d'application (...). Une règle n'étant rien sans exception, personne ne confondra une « femme négligée » avec une femme « en négligé » : voilà un cas de « négligence soignée »...
L'indifférence de l'être
négligé est alarmante de vérité (« négligence » vient du latin neglegere — construit avec nec, « ne pas », et legere, « recueillir » — signifiant « ne pas s'occuper de », « être indifférent à ») ; celle du désinvolte est si excessive qu'on en vient à percer son mystère : la désinvolture est le paradoxe de l'hyperémotif. Le désinvolte est un sensible ; le négligé
, un insensible.
Ce qui me surprend toujours dans la
désinvolture (de l'italien disinvolto, « dégagé », issu du latin volvere, « dérouler » — d'où le sens psychologique : quiconque a l'« esprit déroulé » se sent libre, dégagé dans ses mouvements), c'est cette espèce d'aisance naturelle de l'individu à traverser le réel avec détachement, presque avec talent : il y a en elle comme l'affirmation — doucement provocatrice — d'une insoumission, d'une liberté effrontée ; la négligence trahit plutôt une incapacité à maîtriser les choses. La désinvolture est une philosophie du quotidien (...) ; la négligence
n'a rien d'une sagesse.
La
désinvolture peut irriter ceux qui n'en ont pas le don : à leurs yeux, elle est insolence, impertinence (...). Bien sûr, pratiquée à l'extrême, avec moins d'art que d'irresponsabilité, la désinvolture peut mener à la décadence. (...) »

Rémi Bertrand
Un bouquin n'est pas un livre Les nuances des synonymes
Collection Le goût des mots
Editions Points

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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 08:35

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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 08:22
Ce qui est arrivé depuis assez peu de temps au verbe gérer.
On employait ce verbe uniquement à propos d'objets. On gérait un stock, un compte en banque, des fichiers informatiques etc. A présent on gère des personnes, des êtres humains ou des situations humaines. Tel directeur de prison explique à la télévision qu'il “gère” tant de détenus. En fait, tout le monde gère quelqu'un. Le plus souvent, le verbe est employé à la forme négative dans l'expression : “c'est pas facile à gérer.” On entend souvent aussi : “c'est devenu ou ça va devenir ingérable.” On en est même arrivé à “gérer ses sentiments” : on gère son stress, on gère ses émotions etc. Le tréfonds de la personne humaine, ce qui est profondément intérieur se trouve ainsi ramené à l'état de choses gérables. Ou bien le verbe gérer a-t-il pris une valeur nouvelle, a-t-il acquis une certaine noblesse passant du compte en banque et des stocks à l'intériorité humaine ?Le verbe tend même en quelque sorte à être employé sans complément. Aujourd'hui même, au journal télévisé, une mère dont l'enfant sourd vient d'être appareillé avec succès dit : “C'était pas facile à gérer mais maintenant il gère. ” Que veut-elle dire ? Qu'il se débrouille à présent tout seul, qu'il est plus autonome ? Ou bien qu'il s'adapte bien à son nouvel état ?Ce verbe qui est resté très longtemps dans un domaine assez restreint tend à envahir la langue et à prendre une place disproportionnée, à connaître une fréquence inquiétante. Inquiétante car je ne peux m'empêcher de voir dans l'emploi nouveau de ce verbe la marque d'un durcissement ou d'une dégradation des rapports humains. -------------------------------------------------------------------------
Ajout de dernière minute trouvé sur internet : GERER v. tr. (…) On ne peut gérer que des biens matériels ou ce qui peut y être assimilé. L’emploi extensif de ce verbe à d’autres domaines, comme dans " gérer un divorce, une maladie, un échec ", etc., est de très mauvaise langue et doit être proscrit.
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18 avril 2009 6 18 /04 /avril /2009 08:11





Ni boussole, ni plan, ni carte
c'est le secret de l'improvisateur ou du marcheur qui n'a pas choisi de destination ni d'horaire.
 En franchissant cette porte, nul ne peut savoir où elle mène,même pas moi... 

franchir cette porte ?franchir cette porte ?

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 11:28

      Ce qui fait l'attrait sans doute du service religieux de la messe catholique c'est son côté répétitif, sans imprévu : on sait à coup sûr ce qui se dira, ce qui se fera, ce qui se passera puisque rien ne change                                                Eglise de DINANT en Belgique
      (hormis le sermon) d'une fois à l'autre. Gestes, chants, paroles : tout est prévisible, connu à l'avance. Cela rassure.On y vient  chercher justement cette absence de surprise et cela repose.On s'y repose de la vie courante qui est toujours pleine d'inattendus, réels ou supposés. C'est sans doute la caractéristique de tous les rites dans toutes les religions : l'assurance de l'invariable et du prévisible. Ne varietur.
En somme, on n'a même pas  besoin de croire vraiment au sens et à la vérité de l'office car ce qui compte au fond c'est le calme et le repos qu'on y trouve et qu'il nous assure.

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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 13:12

PETIT TRAITE DE LA DESINVOLTURE.

DÉSINVOLTURE, subst. fém.

A.− Manière quelque peu inhabituelle d'être dégagé, libre et élégant. Surpris par l'esprit d'à-propos, par la finesse avec laquelle ces hommes formulaient leurs réponses, Lucien était étourdi par ce qu'on nomme le trait, le mot, surtout par la désinvolture de la parole et l'aisance des manières (Balzac, Illus. perdues, 1843, p. 36). Il [mon père] appréciait les gestes élégants, les jolis sentiments, la désinvolture, l'allure, le panache, la frivolité, l'ironie (Beauvoir, Mém. fille, 1958, p. 36).

B.− Péj. Manière de se comporter avec une liberté excessive voire inconvenante. Jupien le [Maurice] mit dehors avec la plus grande désinvolture (Proust, Temps retr., 1922, p. 815). Celui-ci [Riquet] parlait des femmes avec une désinvolture qui me froissait (Beauvoir, Mém. fille, 1958 , p. 293).

 

Synonymes : abandon, aisance, aplomb, arrogance, brio, chic, décontraction, désinvolte, détachement, effronterie, facilité, familiarité, grossièreté, grâce, hardiesse, impertinence, impolitesse, impudence, inconvenance, incorrection, indifférence, inélégance, irrévérence, laisser-aller, liberté, légèreté, négligence, privauté, sans-façon, toupet.

 

Antonymes : application, componction, confusion, cérémonie, embarras, gêne, lourdeur, maintien, préciosité, respect, responsabilité, retenue, rigueur, sérieux

 

Il faut mettre en toutes choses, y compris les plus sérieuses, un zeste de désinvolture.

 L'affirmation peut sembler contradictoire voire... désinvolte. Comment concilier désinvolture et sérieux ? Comment ce qui est des plus sérieux peut-il souffrir de la désinvolture ? Car le terme évoque presque toujours quelque chose de négatif. Il suffit de regarder les synonymes qui vont de grossièreté à toupet en passant par négligence.  Comment pourrait-on inciter à mettre de la négligence dans ce que l’on tient pour le plus sérieux ? Il ne s’agit d’ailleurs pas seulement d’incitation mais d’une obligation puisque la phrase commence par « il faut ». Le petit mot « toutes » renforce encore ce caractère obligatoire.   Les antonymes encore plus clairement montrent  l’opposition évidente entre désinvolture et sérieux.

On pourrait faire remarquer que l’affirmation contient une réserve de taille. Comme en cuisine, tout est question de dosage. L'expression « un zeste de ...»implique, tant en matière culinaire qu'au sens figuré, une faible dose, une petite quantité. On dit aussi : « une pincée de », «  un soupçon de... ». Dans une recette, le zeste en question est souvent très important pour sa réussite. Mais il y a d’autres raisons de  défendre cette idée que la désinvolture aurait ses bons côtés. 


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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 13:06

Le petit bouc dans sa cabane.

C'est une histoire vraie :
un petit bouc au bout d'une longe dans un pré.
 
Les nouveaux propriétaires du terrain ne s'occupent pas de lui. Par cet hiver froid, c'est un retraité du village que j'ai rencontré au cours d'une ballade qui chaque jour lui apporte pain, pomme, blé, et foin.  Moi de même, quand je le peux, je lui apporte du pain dur.J' en profite pour donner  à manger à une belle jument blanche qui me paraît aussi bien esseulée. Le petit bouc habite une petite cabane basse.
Je vous le présente:  

Le petit bouc

 

Dessin personnel
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12 avril 2009 7 12 /04 /avril /2009 12:59

Au soleil levant

Les boeufs paissent l'ombre et la lumière

Les beaux boeufs blancs

Connaissent la paix et le silence

Par instant

Leur mufle se redresse

Et lance une petite pluie lumineuse

Au soleil levant

Les boeufs laissent dans la rosée

Un sillage droit


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